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"La belle jeunesse" de Jaime Rosales - fév/mars 2015


Semaine du 4 au 10 mars 2015

Réalisateur : Jaime Rosales
Acteurs : Carlos Rodríguez (II), Inma Nieto, Fernando Barona…
Film : espagnol
Genre  : drame
Titre original  : “Hermosa Juventud”
Distribution : Bodega Films
Durée : 1 h 43 minutes
Année de production : 2014
Date de sortie en France : 10 décembre 2014

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Synopsis

Natalia et Carlos sont deux jeunes amoureux de 20 ans qui se battent pour survivre dans l’Espagne d’aujourd’hui. Remises de C.V., petits boulots, tournage d’un porno amateur : ils essaient de s’en sortir au jour le jour. Face à une crise qui n’en finit plus, les espoirs d’une vie meilleure se fragilisent. Et quand Natalia se découvre enceinte, les petits arrangements ne suffisent plus.

A propos du film

Genèse du projet
L’idée du film est venue à Jaime Rosales, le réalisateur, d’une volonté de parler de la jeunesse, et d’aller à la rencontre des jeunes de son pays pour donner forme à un portrait générationnel et social. Partir des jeunes espagnols en difficultés, qui ont peu de moyens et vivent en périphérie, pour parler de l’état de la société actuelle.

La Belle jeunesse
Bien que le film présente des aspects durs au niveau dramatique, une certaine beauté émane de ces jeunes, qui ont de l’énergie et de l’espoir. D’où le titre "La Belle jeunesse".

Cannes 2014
« La Belle jeunesse » est présentée au Festival de Cannes 2014, dans la section Un Certain Regard.

Improvisation
A chaque prise, les acteurs devaient improviser un nouveau dialogue, comme si la scène ne devait être tournée qu’une fois. Jaime Rosales développe : "Nous ne nous autorisions pas la répétition des mêmes mots, des mêmes gestes, ni au tournage, ni au doublage. Tout a été créé sur le moment. Les voix, avec leurs hésitations et leurs imprécisions, font partie de cette création spontanée irremplaçable.".

Revue de presse

Le Monde
Il ne fait enfin aucun doute qu’on tient avec "La Belle jeunesse" un des meilleurs films sur la crise actuelle.

Les Inrockuptibles
L’enjeu du film réside dans la dialectique entre la beauté de ces deux jeunes (et des deux acteurs superbes qui les incarnent) et la laideur de la société libérale. « La Belle Jeunesse » est plusieurs fois scandé par des écrans de mobiles ou de jeux vidéo, parce qu’ils font partie du quotidien des personnages (…). Malgré son récit d’élans entravés, « La Belle Jeunesse » est plus stimulant que déprimant grâce à ses acteurs éclatants et au regard de Rosales, à la fois maîtrisé et questionnant, rigoureux mais ouvert à l’incertain, distancié mais laissant affleurer l’émotion, entre réalisme pialatien et stylisation sobre. Un beau film de plus pour Rosales

Première
Derrière l’ironie du titre, c’est à un constat terrifiant qu’aboutit Jaime Rosales en contemplant avec compassion la lente atomisation de son jeune couple d’amoureux frappé de plein fouet par la crise. Ce survival économique et sentimental prend le pouls de l’époque, entre dérive criminelle et recours au porno amateur pour ne pas crever, jusqu’à un final en forme d’estocade

Libération
Un couple de tourtereaux espagnols se fracasse au quotidien contre l’adversité d’une crise économique qui ne fait pas rêver. Elle tombe enceinte, lui se fait poignarder dans le cou par un petit malfrat. Plus ça va, moins ça va. La chronique d’un réalisme déprimant se pare d’atours modernistes quand les épisodes sont effeuillés en série d’échanges de textos, photos Facebook, jeux de smartphone et autres jingles existentiels contemporains ( …). Quelque chose de déplaisant passe dans cette fiction de gauche, notamment dans sa façon de montrer que la sexualité est à la fois la cause des difficultés du couple (avec l’arrivée surprise du bébé) et leur seule planche de salut économique (ils gagnent 600 euros en tournant une scène porno).


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