Semaine du 24 février au 1er mars 2016 à Guingamp :
Semaine du 2 au 8 mars 2016 à Lannion :
Semaine du 9 au 15 mars 2016 à Perros-Guirec :
Réalisateur : César ACEVEDO
Avec : Haimer Leal, Hilda Ruiz, Edison Raigosa…
Film : Colombien
Genre : Drame
Titre original : “La Tierra y la Sombra”
Distribution : Pyramide distribution
Durée : 1 h 37 minutes
Année de production : 2015
Date de sortie en France : 3 février 2016
Récompenses
Semaine Internationale de la Critique 2015
Prix SACD : César ACEVEDO
Prix de la Révélation France 4 : César ACEVEDO
Synopsis
Alfonso est un vieux paysan qui revient au pays pour se porter au chevet de son fils malade. Il retrouve son ancienne maison, où vivent encore celle qui fut sa femme, sa belle-fille et son petit-fils. Il découvre un paysage apocalyptique. Le foyer est cerné par d’immenses plantations de cannes à sucre dont l’exploitation provoque une pluie de cendres continue. 17 ans après avoir abandonné les siens, Alfonso va tenter de retrouver sa place et de sauver sa famille.
A propos du film
A la recherche de ses parents perdus
Au début de l’écriture du scénario, César Acevedo traversait des moments éprouvants dans sa vie, tous reliés à sa famille : sa mère venait de mourir et son père "n’était qu’un fantôme", selon ses propres termes. Soucieux de faire ressurgir des souvenirs d’enfance évanescents, le réalisateur imagina un lieu intimiste (une petite maison et un arbre) comme cadre à une réflexion sur sa propre fratrie. Le projet fut un échec mais le cinéaste continua à travailler ses personnages, finalement tous partie intégrantes d’une famille dysfonctionnelle.
De la famille à l’aliénation d’un peuple
Si la portée intimiste du film permet au cinéaste d’évoquer des figures familiales disparues, le décor le pousse aussi à donner une portée politique à son projet. La dimension écrasante des cannes à sucre autour de cette petite maison en pleine nature évoque ainsi le poids du progrès ou, comme le dit César Acevedo, "l’illusion du progrès". Il nuance cependant : "ma priorité a toujours été de montrer le sentiment d’appartenance des paysans à une terre, et l’importance de leur résistance."
Préparation intensive pour acteurs peu expérimentés
En dehors des actrices principales, les comédiens n’avaient jamais joué la comédie de leur vie avant le début du tournage. Etant donné la charge du sujet, la production prépara le casting au sein d’un programme intensif de six semaines, au cours duquel chacun travailla l’éveil de sa mémoire et apprit à se connecter avec ses émotions. Sur le plateau, les apprentis comédiens découvrirent la situation de la scène à tourner le jour même, accompagnée de quelques dialogues. Beaucoup de prises furent nécessaires mais permirent, selon le cinéaste, de resserrer les liens au sein de l’équipe.
Revue de presse
Les Fiches du Cinéma
Un drame familial et social prenant, subtil, magistralement construit, filmé et interprété par des comédiens essentiellement non-professionnels. Le coup de maître d’un cinéaste à suivre.
Libération
"La Terre et l’ombre", émouvant long métrage à la grammaire sèche, multi plébiscité par la critique au dernier Festival de Cannes, d’où Acevedo est reparti avec la caméra d’or, est un film amer sur l’enracinement et la lutte, sur la terre du sud de la Colombie où un certain Alfonso revient après des années d’absence.
Le Nouvel Observateur
Sinistre à raconter, l’histoire devient à l’écran magnifique, c’est le miracle du cinéma.
aVoir-aLire
Cette œuvre austère est un magnifique requiem pour toutes ces vies sacrifiées dans le labeur forcené et condamnées à errer dans les limbes d’un espace-temps volontairement retranscrit comme interminable.
Le Monde
Ce que réussit brillamment César Acevedo dans ce film est de transfuser ces problématiques psychologiques et sociales en tableaux visuels inspirés, expressifs, prégnants.