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Spectacle : GARDEL Y YO, UNE VIE TANGO


Samedi 28 juillet 14h à 15h15 : - Spectacle gratuit à la chapelle Sainte Anne -
Médiathèque, Lannion


Ecrit par Ricardo Montserrat et mis en scène par Pierre-marie Quesseveur avec le regard extérieur de Jean-Paul Alègre, c’est un spectacle de théâtre musical contemporain où la comédienne et chanteuse, Carol Delgado chante des tangos argentins principalement de Carlos Gardel puisque dans le spectacle elle interprète sa mère.
Ce n’est pas un spectacle sur la danse, mais sur la naissance du mythe Gardel et les années folles.
Les parties chorégraphiques sont de Patricia Cordier et la création de l’affiche et des illustrations de Mariano Otero.

Carlos Gardel est une légende, qui est née à Toulouse, a traversé l’Atlantique, les quartiers populaires, et les bordels de Buenos Aires, où l’on danse entre hommes et entre femmes, pour gagner les salons des nouveaux riches de toute l’Amérique Latine, puis les casinos puis les grandes salles des capitales nord-américaines ou européennes.
Et c’est enfin Paris, la Ville-Lumière, où le roi du Tango va venger sa mère et son enfance.

Toutes les femmes sont à ses pieds, y compris la riche héritière des tabacs Chesterfield, une vraie comtesse ! Les hommes aussi. Il les fait tous pleurer. Sa voix les chavire, et le tango les enivre.
Plus son tango scandalise, plus Gardel monte au zénith. Années folles. Jouir à tout prix. On veut oublier les horreurs de la guerre et ne rien savoir de ce qui va advenir.
Tous les journaux, toutes les radios veulent une interview du Dieu. Mais Carlitos est malade. Des années qu’il mène une vie de patachon. Qu’il joue au yoyo avec son poids. Il a pesé jusqu’à cent-vingt kilos.

Berthe Gardes, sa maman, qu’il n’a jamais quittée, parle de lui. Et, comme elle n’a pas la langue dans sa poche, elle vide son sac. La légende en prend un coup. En une heure, elle raconte les humiliations qui l’ont obligée à fuir la France, en même temps que des millions de miséreux ; pour le Nouveau monde. Sous le piano du bordel, Carlitos a vite compris que le peuple de l’exil avait besoin que quelqu’un chante leur nostalgie des pays et des femmes perdues, les rêves brisés.
Bien sûr, la musique, les tangos et les milongas, les danses lascives, caviar et champagne rythme sa vie. Mais la mort rôde autour du chanteur en même temps que le fantôme du père mort au champ de bataille. Tout va trop vite.
Berthe sent que son étoile filante de fils finira par tomber du ciel de paillettes et de strass.

A partir d’une mise en scène contemporaine, en un peu plus d’une heure, la comédienne, et chanteuse, Carol Delgado, va, entre chansons et récit, non seulement faire revivre le mythe Gardel mais le mythe de toute une époque, dont les vraies héroïnes sont les femmes. Elles s’appellent Coco Chanel, Arletty, Mistinguett, Louise Brooks, Marlène, Greta, Ava… Les hommes ne savent plus que pleurer ou fanfaronner.
Pourquoi ? Bien sûr le tango est éternel. Mais ce qui réellement éternel, c’est la façon dont une danse, une voix, parviennent à incarner l’histoire d’un peuple descendu d’un navire : Le peuple de l’exil.